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incontinence urinaire

15 août

incontinence urinaire

L’incontinence urinaire est la perte involontaire d’urine. Elle touche les femmes plus que les hommes et se produit plus fréquemment après 50 ans. Il s’agit d’une affection handicapante et humiliante qui est trop souvent passée sous silence. Pourtant, l’incontinence n’est pas un problème inéluctable et des solutions existent.

Chez les femmes, on distingue plusieurs types d’incontinence.

  • L’incontinence d’effort survient lors d’un effort avec augmentation de la pression abdominale (en toussant, en éternuant, en riant, en faisant du sport, etc.). Ce type de fuite urinaire représente 75 % des cas d’incontinence urinaire.
  • L‘incontinence par impériosité (ou vessie instable) se caractérise par des envies pressantes et incontrôlables et s’observe plutôt chez les femmes de plus de 65 ans.
  • L’incontinence mixte associe les deux formes précédentes.

Chez les hommes, l’incontinence urinaire est rare (sauf incontinence d’effort se produisant après une opération pour cancer de la prostate). L’incontinence peut aussi être la conséquence de difficultés à uriner (par exemple, lorsque la prostate est trop grosse). La vessie se vide mal et l’urine coule en permanence goutte à goutte : c’est l’incontinence par regorgement.

L’incontinence d’effort est due à un relâchement du muscle qui ferme la vessie et des muscles du périnée. Les changements hormonaux de la ménopause contribuent à ce relâchement et expliquent la fréquence de cette forme d’incontinence chez les femmes de plus de 50 ans. Les accouchements répétés contribuent à l’apparition de ce désagrément. Pour éviter cette complication, une dizaine de séances de rééducation du périnée est systématiquement prescrite après chaque accouchement.

L’incontinence par impériosité est le résultat d’une trop grande sensibilité de la vessie qui se contracte alors qu’elle n’est pas pleine. Cette contraction déclenche l’envie d’uriner. Elle peut être liée à une autre maladie (infection urinaire ou vaginale, calcul urinaire ou polype dans la vessie, etc.). Certaines femmes sont, de par la morphologie de leur appareil urinaire, plus sujettes à l’incontinence.

  • Musclez votre périnée. Faire travailler les muscles du périnée permet de renforcer leur tonus et donc de mieux contrôler l’émission d’urine. Les exercices dits de Kegel sont faciles à réaliser. Ils sont très efficaces contre l’incontinence d’effort. Contractez fortement les muscles de votre périnée comme si vous désiriez arrêter brusquement d’uriner. Gardez la position deux ou trois secondes avant de les relâcher. Il est recommandé de faire trois séries de quinze contractions réparties sur la journée et ce, trois fois par semaine. Réalisé régulièrement, il semble que cet exercice permette de prévenir l’incontinence d’effort.
  • Réduisez votre consommation d’alcool, de thé, de café et les colas. Ces boissons stimulent l’envie d’uriner. Évitez d’en boire plus d’une ou deux fois par jour ou supprimez-les.
  • Ne buvez pas trop le soir. Cela évite à la vessie d’être trop tendue pendant la nuit. Boire suffisamment étant primordial pour la santé, mieux vaut vous désaltérer le matin et pendant l’après-midi.
  • Évitez les sports qui forcent sur le périnée, c’est-à-dire qui nécessitent de faire des efforts en bloquant sa respiration.

Dans le cas d’une incontinence d’effort liée à la ménopause, il est possible de mettre en place un traitement pour corriger les déficits en estrogènes. Un travail de musculation du périnée par électrostimulation (similaire à celui proposée aux jeunes mamans) est prescrit systématiquement. Si les muscles du périnée sont trop relâchés, une bandelette de polymère peut être posée à travers le vagin et la peau de l’abdomen lors d’une intervention chirurgicale d’une demi-heure sous anesthésie locale ou péridurale (méthode TVT). Cette intervention, qui doit être réalisée par un chirurgien habitué à cette technique, permet de soutenir le canal de l’urètre et de faciliter la rétention d’urine.

Dans le cas d’une incontinence par impériosité, des antispasmodiques urinaires peuvent être prescrits. Ils luttent contre la réactivité excessive de la vessie. Il existe également des appareils placés sous la peau qui envoient des petites impulsions électriques destinées à réduire l’activité de la vessie.

Lorsque les fuites urinaires ne sont pas contrôlées et gênent la vie quotidienne, on trouve en pharmacie et en grande surface diverses solutions de substitution tels que des protège-slips ou des sous-vêtements étanches (couches culottes pour adultes) qui permettent de se sentir à l’aise et au sec.

Reins et voies urinaires
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