string(63) " Sevrage tabagique"

COMMENT LE TABAGISME ET LA NICOTINE CRÉENT LA DÉPENDANCE
Sevrage tabagique

12 avril

COMMENT LE TABAGISME ET LA NICOTINE CRÉENT LA DÉPENDANCE Sevrage tabagique

Tabagisme et nicotine

  • La nicotine est une substance qui se retrouve NATURELLEMENT dans la plante appelée tabac.
  • Le tabac est la seule plante au monde contenant de la nicotine.
  • La nicotine est une drogue redoutable parce qu’elle resserre son emprise sur le corps et l’esprit d’une façon très subtile.
  • Elle produit un effet agréable au cerveau (en stimulant la production de dopamine) sans perturber le comportement (vous n’êtes pas euphorique, dépressif ou somnolent, et vous n’avez pas d’hallucination; vous restez normal). Mais…

Comme les drogues dures, la nicotine entraîne

  • L’accoutumance est créée par une réaction de tolérance du cerveau entraînant le besoin d’en prendre régulièrement et toujours un peu plus pour ressentir le même effet.
  • La dépendance physique qui s’exprime par des symptômes de sevrage déplaisants lorsque la quantité de nicotine devient insuffisante dans l’organisme.

Même si ces symptômes de sevrage ne sont pas aussi dramatiques que ceux causés par la désintoxication à l’héroïne ou à la cocaïne, l’emprise de la nicotine entraîne une dépendance au moins aussi forte!

Tabagisme et nicotine: la dépendance physique

Depuis des années, vous vous trouvez à introduire cette puissante drogue dans votre cerveau.

À chaque bouffée, la nicotine provoque une stimulation au cerveau en moins de 10 secondes!

C’est la façon la plus rapide d’envoyer une drogue au cerveau. Celui-ci réagit immédiatement en produisant des substances qui vous font sentir bien. On appelle ces substances des endorphines, et l’une d’elles se nomme dopamine.

Normalement votre cerveau produit et gère lui-même ces substances de bien-être quand :

  • vous faites des choses que vous aimez;
  • vous vivez des situations plaisantes.

Comme :

  • quand vous pratiquez une activité physique (et surtout quand vous réussissez un bon coup);
  • quand vous jouez d’un instrument ou écoutez de la musique;
  • quand vous réalisez quelque chose dont vous êtes fier(e);
  • quand vous vous amusez;
  • quand vous recevez des compliments.
  • quand vous recevez une évaluation positive (promotion, félicitations au travail, etc.);
  • quand vous riez;
  • quand vous êtes en amour… Etc.

(Dans les deux derniers cas, votre cerveau produit beaucoup d’endorphines.)

C’est pour cela que vous cherchez à répéter ces expériences : elles vous font sentir bien parce que votre cerveau produit ses endorphines.

Le problème avec la nicotine?

Vous apprenez à votre cerveau à produire et à gérer ses endorphines principalement à l’aide de la nicotine dont vous allez dépendre pour vous sentir bien.

Peut-être allez-vous dire Et puis alors! Dans ce cas, poursuivez votre lecture avec ce qui suit! De plus, à moins que ce ne soit déjà fait, vous pourriez aussi profiter des renseignements qui sont fournis sur les « Fiches de J’Arrête » suivantes : La cigarette: Ils exagèrent et Je fume des cigarettes 100% naturelles.

La dépendance psychologique créée par le tabagisme et la nicotine

En plus de la dépendance physique, la nicotine et le tabagisme entraînent une dépendance psychologique très puissante.

 

Pourquoi? Comment?

  • À chaque cigarette que vous fumez, vous inhalez en moyenne 10 à 12 bouffées. Donc, à chaque cigarette, vous vous injectez une dizaine de fois une drogue qui contribue à votre bien-être. Eh oui, la cigarette n’est rien d’autre qu’une sorte de seringue : une seringue buccale.
  • Chacune de ces bouffées sera associée positivement par votre cerveau à l’événement ou à la situation que vous vivrez à ce moment-là.
  • Peu importe que vous ayez du plaisir, que vous vous ennuyiez, que vous soyez stressé(e), que vous ayez de la peine ou que vous soyez en colère, vous comptez sur la cigarette pour vous aider à vous sentir mieux.
  • Donc, en plus d’avoir rendu votre cerveau dépendant physiquement d’une drogue extérieure, vous l’avez programmé à associer la cigarette à toutes les situations que vous vivez.
  • C’est pour cette raison que plusieurs fumeurs parlent de la cigarette comme d’une amie. Plutôt triste, non? Parler ainsi d’un rouleau de papier rempli de morceaux d’une plante…
  • Vous comprenez sûrement mieux maintenant pourquoi il est si difficile de se libérer de cette dépendance… Pour une meilleure compréhension de ce phénomène, consultez la fiche Vous paniquez à l’idée d’arrêter de fumer?

Peut-être connaissez-vous un fumeur qui a cessé d’un coup… La réponse :

Ce fumeur fait partie de la toute petite minorité de chanceux (moins de 10 %) qui réussissent à arrêter de fumer ainsi et sont encore non-fumeurs après un an. On pourrait expliquer ce succès par :

la moins grande emprise (dépendance) que la cigarette exerçait sur ces personnes;

un cheminement intérieur fait par celles-ci qui a mené à une décision ferme de se libérer de la cigarette et à un désir inébranlable de réussir (la motivation) ainsi qu’à l’identification des actions à faire pour surmonter les embûches. C’est ce genre de cheminement intérieur que cherche à vous faire réaliser le site « j’Arrête ».

Plus vous attendez avant de vous décider d’arrêter de fumer, plus vous risquez des problèmes de santé et que ce soit long et difficile avant de réussir. En moyenne, cinq à six tentatives, pouvant s’échelonner sur une vingtaine d’années, peuvent s’avérer nécessaires avant d’arrêter de fumer pour de bon. Plusieurs se découragent avec les conséquences que vous connaissez sans doute…

Une béquille

Pensez-y :

  • Au fil des années, vous avez appris à gérer votre vie avec une béquille…
  • Une béquille qui vous accompagne dans toutes les situations de votre vie, mais qui réduit cette dernière et sa qualité en vous empoisonnant à petit feu en plus de vous faire perdre une petite fortune en fumée…
  • Alors, à quoi sert de fumer?
  • Pensez-vous vraiment être incapable de vivre ces situations, en fait, votre vie, sans cet insignifiant cylindre de papier bourré de petits morceaux de plante?
  • La majorité des gens ne fument pas et, pourtant, eux aussi savent faire la fête, passent par des moments difficiles ou ennuyants. Alors…
  • Plus vite vous décidez de passer à l’action, meilleures sont vos chances de réapprendre à respirer sans cette béquille.

Les aides pharmacologiques pour se libérer du tabagisme et de la nicotine

Ce sont les timbres de nicotine ( » patchs  » utilisées en 3 étapes : 21 mg-14 mg-7 mg), les gommes à la nicotine (2mg-4mg), les vaporisateurs, les inhalateurs, les pilules de bupropion (Zyban), de varenicline (Champix/Chantix), pour ne nommer que les aides pharmacologiques les plus connues.

Ces produits sont recommandés aux personnes qui souffrent ou craignent de souffrir de symptômes de sevrage importants ou désagréables. Les recherches accordent à ces thérapies de remplacement de la nicotine (TRN), de doubler les chances de réussir à se libérer de la cigarette, en autant qu’elles soient accompagnées d’un cheminement psychologique et comportemental tel qu’offert par un médecin, les services « j’Arrête » ou toute autre personne ou service reconnu comme fiable.

En effet, ces produits ne neutralisent pas toutes les envies de fumer qui surviennent dans différentes situations habituellement associées au comportement de fumer.

Les associations émotionnelles liées à la cigarette – représentant la dépendance psychologique – sont souvent difficiles à surmonter.

Une visite médicale est recommandée afin de vous assurer que la thérapie anti-tabagique envisagée convient à votre profil de santé. Bien que certaines de ces thérapies de remplacement de la nicotine (TRN) se vendent sans ordonnance, une prescription médicale assure un remboursement partiel des traitements par le gouvernement au Québec. Renseignez-vous auprès de votre pharmacien ou médecin.

Les timbres et les gommes aident l’ex-fumeur en lui fournissant une diffusion constante de nicotine pendant 24 ou 16 heures, dépendamment des compagnies de timbres. Si la dose est trop forte (votre sommeil est agité, vous faites des cauchemars), il est conseillé de retirer le timbre pendant la nuit. Il est toutefois recommandé de suivre le traitement complet.

Il ne faut pas fumer lorsqu’on utilise les timbres de nicotine.

Les pilules de bupropion (Zyban), comme celles de varenicline (Champix/Chantix), ne contiennent pas de nicotine mais agissent sur des zones du cerveau qui sont stimulées par la nicotine. Résultat : la personne ressent généralement moins le besoin de fumer. De plus, le bupropion semble limiter significativement la prise de poids chez certaines personnes. Discutez-en avec votre médecin.

Il faut cependant rappeler qu’il n’y a pas de recettes miracles qui réussiront à vous faire cesser de fumer sans que vous n’y consacriez d’efforts. Mais ça ne signifie pas que cela doit être pénible. C’est le but visé par ce site : vous aider à arrêter de fumer à l’aide d’une approche personnalisée, dans un environnement sécurisant et ludique même. Allez-y pour voir!

D’ailleurs, saviez-vous que le rire et le plaisir sont l’une des meilleures stratégies pour vous libérer de votre dépendance au tabac?

 

© Copyright - 2024 : Tous droits réservés | Mentions Légales